• Aloïs Hudal, l'évêque nazi

     Aloïs Hudal, l'évêque nazi

    Aloïs Hudal, l'évêque nazi

    On ne saura probablement jamais combien il aura aidé de nazis à prendre la poudre d'escampette en 1945 et 1946 ni combien d'anciens tortionnaires auront pu partir, souvent à destination de l'Amérique du Sud ! "Il" c'est cet évêque ci-dessus, Aloïs HUDAL, celui que l'on appelait l'évêque nazi. Non parce qu'il était prénommé Aloïs comme le père du "Fiancé de l'Allemagne" mais parce qu'il admirait très sincèrement Adolf HITLER auquel il avait même dédicacé l'un de ses ouvrages en faisant de lui "le Siegfried de l'Allemagne" ! Sans doute cet évêque autrichien espérait-il que les théologiens arrivent à réaliser une synthèse entre les préceptes catholiques et ceux du national-socialisme. Un national-socialisme qu'il comprenait pour s'être lui-même élevé contre les Juifs et leur prétendue domination du monde et pour avoir une chance de venir à bout d'un bolchévisme qu'il exécrait. 

    Ce fils de fabricant de chaussures ordonné prêtre en 1908 avait réussi à accéder aux plus hautes fonctions de l'Eglise Romaine puisque le pape Pie XII en avait fait un évêque titulaire d'évêché en Syrie. Une fonction qu'il exercera parallèlement à celle qu'il exerçait à Rome où il était devenu recteur de la communauté allemande. Mais sa dédicace d'ouvrage à HITLER et sa publication provoqueront sa mise à l'écart par Pie XII longtemps après la fin de la guerre. Après celle-ci, il deviendra l'un des principaux organisateurs du départ des criminels nazis vers des terres plus hospitalières comme l'Argentine, le Brésil ou le Chili. HUDAL négociera même directement avec le président argentin Juan PERON, grand admirateur d'HITLER, pour obtenir des visas pour ceux qui étaient pourchassés. C'est grâce à cette filière que des dignitaires nazis comme Adolf EICHMANN, Gustav WAGNER, Aloïs BRUNNER, Erich PRIEBKE, Eduard ROSCHMANN (le « boucher de Riga »), Franz STANGL, Walter RAUFF, Klaus BARBIE, Joseph MENGELE et beaucoup d'autres ont pu échapper à toute poursuite pendant de longues années, voire à tout jamais. D'autres — comme le nazi autrichien Otto WACHTER, chef putschiste à Vienne le 25 juillet 1934 qui avait participé à l'assassinat du chancelier DOLLFUSS, — ont pu vivre à Rome après la guerre en toute impunité sous la protection directe de cet évêque. Monseigneur Aloïs HUDAL ne s'en tenait pas qu'aux bonnes paroles, il recevait d'ailleurs chez lui tous les nazis qui étaient traqués. Ses agissements repérés, il sera contraint de démissionner en 1952 mais sans jamais regretter ses actes et cela jusqu'à son décès en 1963. Et cela sans qu'il soit vraiment ouvertement condamné par la papauté puisque Pie XII fera même don pour "les bonnes oeuvres" à l'évêque nazi de 30.000 lires en 1949, ce qui situe la fourberie et l'irresponsabilité qui régnaient au Vatican après la guerre.

    Dans un livre : Les nazis en fuite publié chez Perrin, un historien américain STEINACHER retrace le parcours de cet évêque qui avait mal tourné.  

     

     

    Yahoo!

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Itay
    Mardi 21 Juin 2022 à 09:25

    Pourquoi aller chercher des nazis allemands? Il y avait en France des prélats nazi comme l'évêque nazi de Germigny-l'Exempt, François Louis Auvity, zélé serviteur des Allemands, demandant à ses fidèles de dénoncer les gens à la Gestapo par "devoir civique", interdisant que les curés de son diocèse administrent les derniers sacrements aux résistants mourants... Lire, sur le sujet, les travaux d'Annie Lacroix-Riz. Et ce sale nazi a fini sa vie en toute tranquillité à Germigny-l'Exempt, et il est inhumé dans le caveau des évêques de Mende... Et les cons pensent que ce fumier, cette ordure de collabo qui a fait arrêter et déporter des gens était un saint!

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :