• 2020... Le dossier qui aura secoué toute l'Allemagne !

     Le dossier qui secoue toute l'Allemagne !

    Le dossier qui secoue toute l'Allemagne !

    L'entreprise WIRECARD présentée comme l'un des géants du paiement électronique était encore considérée jusqu'à l'été 2020 comme la nouvelle coqueluche de la Bourse allemande avant que son effondrement brutal n'éclabousse le gouvernement d’Angela MERKEL. Une chancelière qui aspirait à tout à fait autre chose que ce gros scandale, le plus gros de l'après-guerre en Allemagne, avant de passer la main. En effet cette start-up financière fondée en 1999 qui a perdu en juin 2020 80% de sa valeur incarnait le nouveau monde de la finance. Elle était devenue une référence pour les paiements en ligne, et elle avait même fini par faire son entrée en 2018 dans le DAX 30, l'équivalent de notre CAC 40 avec un poids supérieur à celui de la DEUTSCHE BANK. Il est clair aujourd'hui que cette société multi milliardaire s'estimait être au-dessus de toutes les réglementations existantes, ce que démontrent plusieurs alertes émanant de gens qui avaient trouvé des "petites choses" qui ne collaient pas et qui bénéficiait de protections hors normes. Ce que l'on ignorait c'était que cette ascension fulgurante avait été en grande partie construite sur du vent et des données passablement tronquées. Via une société partenaire basée à Dubaï, on avait en effet créé des échanges commerciaux et des profits imaginaires ; des bilans comptables gonflés artificiellement avaient été certifiés par des experts comptables... En dépit de quelques alertes, et pendant des années, il n'avait pas été question de toucher à WIRECARD qui était devenue le porte-étendard d'un écosystème fintech en plein développement... La BA-FIN, le gendarme boursier allemand avait même été mis en cause pour avoir interdit les ventes à découvert sur le titre entre février et avril 2019, afin de tenter d'enrayer la dégringolade du titre déclenchée par des allégations de malversations publiées dans la presse économique. Des allégations qui étaient souvent étouffées par l'intervention de gros bras destinée à tempérer les ardeurs de certains lanceurs d'alerte. Ce qui est pour le moins stupéfiant dans cette affaire, c'est que les fraudeurs aient pu aussi longtemps bénéficier de protections et que les dénonciateurs aient pu être inquiétés !

    Le dossier qui secoue toute l'Allemagne !Avec 60% des effectifs licenciés, la chute n'en n'a été que plus brutale en juin 2020 et la chaîne ARTE vient de consacrer une soirée entière à la diffusion de cette hécatombe. D'autant que cette chute est due à un anonyme, lanceur d'alerte s'il en est, dont on ne savait rien jusqu'alors et qui vient de révéler son identité. Après s'être battu pour dissimuler des malversations en menaçant ceux qui étaient accusés de porter atteinte à WIRECARD, le groupe a reconnu un trou de deux milliards d'euros dans son bilan comptable. Depuis, le PDG Markus BRAUN a été arrêté avant d'être remis en liberté après paiement d'une caution et WIRECARD a dû déposer son bilan. L'ancien bras droit de Markus BRAUN, Jan MARSALEK (ci-contre) est en fuite depuis plusieurs mois et un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui. Pour la chaîne franco-allemande, des révélations de fraudes d'une ampleur inouïe sont la cause du dépôt de bilan d'un ensemble qui projetait à court terme de devenir aussi important que GOOGLE, FACEBOOK ou AMAZON. Rien que ça ! Curieusement là encore - on pourra toujours évoquer la COVID19 -, l'affaire n'aura pas fait de vagues sur les chaînes d'info généralistes françaises avant qu'ARTE ne choisisse d'y consacrer l'un de ses dossiers, mais seulement dix-huit mois après la révélation d'un scandale qui aura secoué toute l'Allemagne à l'été 2020. Sans doute aussi parce que beaucoup y auront englouti leurs fonds. Le pire de l'histoire c'est qu'avant de remonter de 30% jusqu'en juin 2020 les cours du titre coté s'étaient déjà effondrés de plus de 40% un an plus tôt en juin 2019 en quelques séances après une première parution d'articles publiés dans le Financial Times et sur des soupçons de malversations financières et d'irrégularités comptables au sein de l'antenne de WIRECARD de Singapour.

    De nombreuses informations de presse présentent aujourd'hui Jan MARSALEK comme un homme soupçonné d'avoir détourné des centaines de millions de dollars notamment pour organiser des fêtes luxueuses, et comme un interlocuteur de divers services de renseignement, dont ceux de la Russie, de l'Autriche et du Royaume-Uni. Agé de vingt ans au moment de son entrée chez WIRECARD, MARSALEK qui ne pouvait se prévaloir d'aucun titre universitaire avait vite senti qu'il y avait là pas mal d'opportunités à saisir aux côtés de BRAUN. Mais si on parvient à le retrouver (il se serait réfugié en Russie depuis l'été 2020 sous une fausse identité) saura t-on pour autant la vérité sur ce qui s'est passé et qui sont réellement les coupables ? Certains diront avoir eu en face d'eux à propos de MARSALEK un frimeur certes "arrogant" mais quelqu'un de charismatique qui bénéficiait d'un certain ascendant sur les autres et qui finissait toujours par se faire pardonner ses dérapages ! Il semble aussi que la société s'était lancée dans à peu près toutes les opérations juteuses possibles et inimaginables (jeux d'argent, blanchiments) avant qu'en 2016 surgisse une première mise en garde plus sérieuse sous la forme d'un rapport, le rapport ZATARRA qu'on n'avait pas voulu prendre au sérieux. 


     

     

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