• Le 16 oct. 1984 était assassiné dans les Vosges le petit Grégory !

    Une affaire non élucidée, celle du petit Grégory assassiné en 198416 octobre 1984 était retrouvé dans la Vologne près de Lépanges, le corps sans vie du petit Grégory, le fils de Jean-Marie et de Christine VILLEMIN. Dans ce qui a fait l'objet d'un reportage de PLANETE JUSTICE, l'affaire est disséquée à l'aide de plusieurs extraits vidéos qui aidaient à mieux comprendre ce qu'a été cette affaire, les insuffisances commises lors des enquêtes et de l'instruction, et les prolongements qu'elle a eu depuis. Extraits vidéos qui ont été depuis rendues inaccessibles. Pour RMC Decouverte, elle avait déjà fait l'objet d'un autre reportage, à voir en fin d'article.

    Des prolongements, il y en a eu effectivement car au comble d'un narcissisme éprouvé, le juge Jean-Michel LAMBERT, premier magistrat instructeur de l'affaire, a choisi en juillet 2017 de se donner la mort au Mans où il s'était retiré, l'heure de la retraite venue. Visiblement débordé, il avait avant ce dernier geste reconnu une certaine pression, précisant qu'en octobre 1984, il n'avait eu pas moins de 229 dossiers à instruire au cours des quatre derniers mois de l'année. Il n'est pas inutile de préciser que la véritable ruée des médias après la découverte du petit corps a également eu une incidence et non des moindres. Le manque d'entente et d'organisation entre le jeune magistrat et le capitaine de gendarmerie Etienne SESMAT a par ailleurs été à l'origine de graves dysfonctionnements, entraînant parfois des annulations de procédure pour vice de forme. Notamment lors de la désignation des experts en écriture, expertise que le jeune magistrat aurait dû lui-même diligenter sans passer par les gendarmes et pour avoir "oublié" de signer une prolongation de garde à vue de la jeune Murielle BOLLE rendant caducs les éléments collectés par les gendarmes lors de leur enquête. Ce dont le jeune juge ne se remettra, semble-t-il, jamais puisque ce rôle de bouc-émissaire dans sa première grosse affaire, "l'affaire de sa vie", avait-il lâché au départ, serait, dit-on, à l'origine de son suicide du 11 juillet 2017. Il est vrai que l'affaire venait de connaître son énième rebondissement quelques jours plus tôt, avec l’arrestation de Marcel et Jacqueline JACOB, grand-oncle et grand-tante de Grégory, relançant spectaculairement le dossier, Jacqueline JACOB ayant été suspecté d'être le premier des multiples corbeaux de l'affaire. Moqué par Bernard PIVOT et Philippe LABRO sur le plateau d'Apostrophes lors de la sortie de son célèbre ouvrage : Le petit juge, Jean-Michel LAMBERT craignait, à l'entendre, d'être contraint, une fois encore, de subir un lynchage médiatique et d'être à nouveau pris pour un bouc-émissaire. Dans les lettres qu'il a adressées aux siens et à un journaliste, Christophe GOBIN, avec lequel il avait réussi à tisser des liens amicaux, il s'en est expliqué, faisant une fois de plus prévaloir son sentiment quant à l'innocence de Bernard LAROCHE qu'il aurait inculpé à tort. Ce qui semble aujourd'hui être sujet à caution tant les témoignages visant à incriminer l'homme assassiné par Jean-Marie VILLEMIN en mars 1985 se multiplient. 

    Les époux JACOB, jamais inquiétés jusqu’alors, ont cependant été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il en est de même de Murielle BOLLE, l'un des premiers témoins clé de l’affaire, qui avait à son tour été mise en examen et écrouée moins de deux semaines plus tard et depuis relaxée. Pour des raisons de sécurité, elle vivrait aujourd'hui à un endroit que l'on s'est efforcé de ne pas divulguer. Ce qui ne l'a pas empêchée de sortir en livre sa propre version, version que le colonel SESMAT conteste « On reste confondu devant les carences, les irrégularités, les fautes, les dissimulations de preuves ou le désordre intellectuel et peut-être simplement matériel du juge LAMBERT, je suis en présence de l'erreur judiciaire dans toute son horreur, celle qui peut conduire un innocent ou une innocente à la plus épouvantable condamnation. L'erreur judiciaire, cela existe. Je le sais maintenant. » dira du jeune juge en des termes peu flatteurs son successeur, le juge Maurice SIMON dans des carnets devenus célèbres après le dessaisissement du juge LAMBERT en 1987.

    Le 16 oct. 1984 était assassiné dans les Vosges le petit Grégory !Plusieurs points restent, il est vrai, aujourd'hui inexplicables et notamment ce qui aura conduit la gamine un peu gauche qu'était Muriel BOLLE en 1984, la belle-soeur de Bernard LAROCHE (ci-contre), à accuser son beau-frère avant, par la suite, de se rétracter après avoir été "vivement" recadrée par les siens. Ce qu'attesteraient les dires d'un cousin qui ne s'est bizarrement manifesté qu'en 2017 après plus de trente ans de silence ! Le capitaine de gendarmerie SESMAT qui n'est pas irréprochable lui non plus, se défend d'avoir provoqué des aveux de l'adolescente, évoquant plutôt sa surprise de n'avoir pu la faire auditionner rapidement, faute d'avoir pu compter sur un jeune juge préoccupé par son seul départ en week-end. Ce qui aurait peut-être évité à cette rétractation de prendre le poids qu'elle a pris. Et que dire de toutes les invraisemblances relevées ci ou là dans d'autres témoignages qui se contredisent les uns et les autres ? Puisqu'on ne sait toujours pas à l'heure qu'il est si Murielle BOLLE se trouvait à proximité de la maison des VILLEMIN avec Bernard LAROCHE ce fameux 16 octobre aux alentours de 17 heures ? Ce qui apparaît vraisemblable aujourd'hui, c'est que derrière un meurtre comme celui du petit Grégory, il y a forcément des secrets qui n'ont pas encore été révélés. Parce qu'au sein de la famille VILLEMIN, tout le monde ou presque travaillait aux Filatures et qu'il apparaît que certains étaient jaloux de la réussite des autres. Il est donc tout à fait envisageable qu'ils s'y soient pris à plusieurs, d'abord pour enlever le garçonnet pendant que sa maman était occupée au repassage, avant qu'un autre ne le tue après lui avoir administré une piqûre d'insuline pour l'endormir, et qu'il poste la fameuse lettre à Lépanges. Mais hélas sans que les conditions aient pu être déterminées à cause de l'absurdité du rapport d'expertise du corps.

    Louis PETRIAC

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