• Viktoria von Dirksen et ses banquets nazis

     Viktoria von Dirksen et ses banquets nazis

    De toutes les rombières passionnées par ce que promettait de devenir ce "Monsieur WOLF" qui plaisait tant aux dames avant son arrivée à la Chancellerie et au pouvoir allemand en janvier 1933, la baronne Viktoria von DIRKSEN est celle qui aura mis les bouchées doubles pour que les nazis puissent voir leur idéologie grandir. Mais, que d'un inconnu pâle et mal accoutré, certes animé d’une hargne féroce, elles aient toutes pu favoriser l'ascension d'Adolf HITLER et le propulser au point d'en faire le dictateur qu'il est devenu, ne manque pas s'interpeller. Sans doute tout cela s'explique-t-il par la fait que Viktoria von DIRKSEN était plus que favorable aux théories eugénistes et aux aspects raciaux défendus par HITLER et son Reich.

    Viktoria von Dirksen et ses banquets nazisMais qui était-elle donc cette épouse de diplomate, fille de propriétaires terriens et que l'on peut distinguer sur la photo en tête d'article entre Joseph GOEBBELS et sa nièce Sigrid von LAFFERT, une demoiselle elle aussi éprise de ce Führer diabolique qui faisait également tourner la tête de pas mal de jeunes filles et de jouvencelles ? Sans doute quelqu'un qui avait effectivement des idées très ancrées en elle sur l'importance de la race et sur l'influence qu'avaient pu avoir dans un passé révolu les teutons lorsqu'ils s'opposaient aux légions romaines et aux Celtes. Viktoria von DIRKSEN était donc très favorable à l'eugénisme et un peu moins à la République de Weimar. Née en mai 1874, elle s'était très vite mariée, épousant en secondes noces après un divorce celui qui allait lui donner un titre de noblesse et surtout des moyens considérables lui permettant de régner sur le Berlin enflammé de la fin des années vingt, savoir le châtelain Willibald von DIRKSEN.

    Viktoria von Dirksen et ses banquets nazis

    Dans les années 1920, les von DIRKSEN qui possédaient une villa à Berlin au 11 Magarethenstrasse, vont rapidement attirer chez eux tout ce que la société compte d'opposants aux gouvernements en place. D'importants banquets et des goûters y seront organisés en présence de personnalités comme les généraux von SCHLEICHER, du président Paul von HINDENBURG, du chef du centre Heinrich BRÜNING, de l'ancien prince héritier allemand Wilhelm von HOHENZOLLERN et de certains grands nazis comme Hermann GOERING, Franz von EPP ou Joseph GOEBBELS auxquels se joindront même plus tard... Adolf HITLER. Il faut reconnaître qu'en ces années qui avaient vu l'Allemagne glisser de son piédestal, les nazis avaient le vent en poupe et qu'ils séduisaient même les privilégiés. Encore un peu plus après que les marchés de valeurs aient entrepris de s'effondrer et que Viktoria eut multiplié les échanges profitant de son statut. Le samedi 2 novembre 1929, la brusque flambée des cours avait même rendu fous les banquiers de Berlin et elle l'avait incitée à multiplier ses initiatives de rencontre au sein de son Cercle Nordique où l'on parlait davantage de race aryenne que de finances. A partir du début des années 1930, GOEBBELS sera l'un des invités réguliers au thé et aux soirées organisées par les von DIRKSEN, au cours desquelles Viktoria favorisera les appuis matériels aux nazis. Puis, un peu plus tard, et après l'union de Magda et de Joseph GOEBBELS qu'elle favorisera, Viktoria deviendra l'une des ferventes supportrices du Gala de la Mode présidé par l'égérie nazie dont elle organisait également les réunions (photo ci-dessus). Un personnage sur lequel Louis PETRIAC revient dans son portrait consacré à cette Magda, chienne du Troisième Reich. Un ouvrage que vous pouvez vous procurer via notre boutique en ligne ou chez votre libraire en lui communiquant les références livre qui suivent :

    MAGDA, LA CHIENNE DU TROISIEME REICH, Louis PETRIAC, 978-2-918296-43-0  

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 4 Juin 2021 à 15:21

    Bonjour

    Article passionnant ! 

    Ce phénomène est effectivement inexplicable, quoi que... Certes il y a le facteur racial. Il y a aussi cette illusion que face à ce qu'on appellera plus tard le judéo-bolchevisme, le petit caporal Autrichien semble être le seul rempart assez vigoureux comparativement au vieil Hindenburg.
    Personnellement je pense qu'il ne faut pas non plus négliger cette propension qu'ont nombre de femmes à "craquer" devant les bad boys. Et pour son époque, Hitler était un vrai bas boy !

    Je t'avoue être perplexe devant l'admiration béate d'une Eva Braun ou d'une Winifred Wagner, pourtant cultivée, devant cet homme...

    Je reviendrai me cultover :)

      • Vendredi 4 Juin 2021 à 16:15

        Merci pour votre intérêt. Il est vrai que la publication sous notre label de l'ouvrage Magda, la chienne du Troisième Reich, nous a amenés à nous intéresser à cette période qui voyait les femmes devenir folles. Pendant que d'autres comme Sophie Scholl risquaient leur peau pour lutter contre le nazisme !

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