• Roger Pannequin, l'un des premiers communistes à résister

    Issu d’une famille ouvrière de Bully-les-Mines où il était né en 1920, Roger PANNEQUIN, celui que l'on appelait Commandant Marc, appartenait à une génération communiste de la Résistance qui n'avait jamais accepté la tutelle nazie et cela même bien avant le déclenchement de l'opération de conquête Barbarossa lancée par HITLER en juin 1941. D'abord Socialiste, il deviendra membre des Jeunesses communistes dès janvier 1941 faisant très vite partie des groupes de militants des Jeunesses qui récupèreront matériel, papier, argent en vue de l'exécution des tout premiers sabotages. Il deviendra ensuite en octobre 1941 membre du Parti Communiste clandestin. Il semblerait que c'est une rencontre avec un militant communiste, Julien HAPIOT qui lui avait proposé « de faire quelque chose » que serait né son engagement de résistant.

    Après l’invasion de la Russie par les nazis le 21 juin 1941, il est vrai que la résistance s'était simplifiée pour les communistes. Mais en mai 1942 Roger PANNEQUIN sera arrêté à la sortie de son école par la police mobile de Lille. Il sera torturé à diverses reprises puis jugé en juin 1942 par la spéciale d’appel de Douai puis condamné à 15 ans de travaux forcés. Emprisonné à la centrale de Huy, il s'en évadera le 17 juillet 1943. Chargé de la confection du "Patriote du Pas-de-Calais" tiré à 10 000 exemplaires, il échappera peu de temps après à une nouvelle arrestation, mais la femme du résistant qui devait le recevoir Suzanne LANNOY arrêtée par la Gestapo sera interrogée dans des conditions tellement effroyables que la malheureuse expirera dans les deux jours, mais sans avoir parlé. Roger PANNEQUIN la vengera en exécutant son tortionnaire principal, un certain Helmuth. Arrêté à nouveau le 24 mai 1944, à Lens et écroué à la prison de Cuincy, il parviendra à s’en évader le 26 juin en compagnie d’autres prisonniers. Sous un pseudonyme qui le rendra célèbre il assurera la responsabilité des liaisons entre un mouvement de résistance : le Front national et les FTP dans les départements de l’Aisne, des Ardennes et de la Meuse. La guerre finie il sera élu le 13 mai 1945, premier adjoint de la municipalité de Lens (Pas de Calais) aux côtés du nouveau, maire Auguste LECOEUR et sera en charge du budget et des écoles. Roger PANNEQUIN sera également désigné en décembre 1945 pour faire partie de la Commission départementale d’enquête chargée auprès des Comités de libération locaux du bilan de l’épuration, créée à l’initiative de la Commission de la justice du Conseil national de la Résistance. Après avoir été candidat du PCF aux élections cantonales à Bertincourt, il sera également candidat sur la liste communiste aux élections législatives d’octobre 1945 puis de juin 1946, mais sans être élu. Elu au Comité central, au XIIe congrès en avril 1950, PANNEQUIN sera nommé rédacteur en chef des Cahiers du Communisme devenant, à l’automne 1952, directeur de l’École centrale.

    Il sera fait officier de la Légion d'Honneur. Il a laissé deux livres : Ami si tu tombes et Adieu camarades qui ont été publiés chez Actes Sud. Le film ci-dessous rend hommage à cette armée des ombres à laquelle appartenait le résistant Roger PANNEQUIN.

     

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