• René Bousquet... Un fayot qui voulait plaire aux élites en place

    René Bousquet... Celui qui voulait plaire aux élites en place

    René Bousquet... Celui qui voulait plaire aux élites en placeSon premier procès de juin 1949 avait, de l'avis de beaucoup, été un leurre mais qu'en aurait-il été du second qui était appelé à avoir lieu, surtout après l'inculpation de l'intéressé pour crimes contre l'humanité en mars 1991 ? Grâce, faut-il le souligner, à un travail de recherche opéré par les KLARSFELD. On ne le saura jamais puisque René BOUSQUET, l'homme au manteau à col de fourrure de la collaboration avec les nazis (ci-contre), sera assassiné le 8 juin 1993 par un certain Christian DIDIER dont il reste un interview réalisé par le journaliste Jacques PRADEL. PRADEL auquel il dira à son micro : Il a fallu quatre balles pour le tuer cet enc... il avait la peau dure !

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que la disparition de l'ancien Secrétaire Général de la Police de Vichy ne sera pas regrettée, tant le personnage restait l'un des pivots de la déportation de Juifs parisiens et d'une rafle de juillet 1942 qu'il avait peaufinée avec le concours de notre Police Nationale. Celui aussi que le Reichsführer Heinrich HIMMLER trouvait impressionnant et qui était dans les "petits papiers" du monstre froid SS Reinhard HEYDRICH. Le comble, c'est que ce même BOUSQUET qui s'était illustré à Fresnes en aidant LAVAL à préparer sa défense en 1945, avait pu néanmoins retrouver du travail après la guerre sans être inquiété un seul instant, siégeant même dans les années soixante-dix au conseil d'administration de firmes comme UTA, une société que dirigeait paradoxalement le mari de Simone VEIL, Antoine ! Selon Robert BADINTER, BOUSQUET aurait même refusé une proposition américaine d'intégrer les services secrets us au moment de son arrestation. C'est dire quel pouvait être la foi d'un assassin tel que lui qui avait le sentiment d'être intouchable ! Il donnera du reste le sentiment à de nombreux observateurs de l'avoir été durant son procès puisque la Cour de Justice le blanchira sans jamais qu'il soit question de son action durant l'épisode du Vel d'Hiv. Il redeviendra très vite un homme auquel on restituera d'ailleurs en 1957 sa Légion d'honneur. Avant toutefois qu'un article publié dans l'EXPRESS en 1978 ne compromette ses fonctions, l'obligeant enfin à démissionner. Il est vrai qu'à l'époque beaucoup de ses anciens soutiens avaient commencé à disparaître. C'est notamment grâce aux KLARSFELD que l'on prendra enfin conscience des responsabilités du dénommé BOUSQUET durant l'occupation et de sa participation aux rafles des Juifs durant l'été 1942 !

    Il s'avère aujourd'hui que René BOUSQUET se sera appuyé durant ses multiples fonctions sur une quantité impressionnante d'amitiés diverses qu'il aura toujours su utiliser à bon escient. Tant dans les gouvernements d'avant-guerre que dans ceux de gens qui étaient aussi opportunistes qu'il pouvait l'être. Des amitiés qu'il avait su parfois développer comme lorsqu'il procurera des faux papiers à un certain MORLAND (futur François MITTERRAND) qui venait au moment de leur première rencontre d'intégrer un réseau de résistants. Parce qu'il avait aussi toujours su séduire les élites en place et, aussi, ceux qui pourraient, un jour, lui être utiles. Autant quand il était l'un des plus jeunes préfets de France avant-guerre que bien des années plus tard lorsque son ami François MITTERRAND, couvrira certains de ses agissements passés dans les mouvances pétainistes avec des pirouettes restées célèbres. Comme celles utilisées lors de son entretien télévisé de 1993 avec Jean-Pierre EL KABBACH, où l'ancien Président se livrera au célèbre jeu des devinettes sans jamais sourciller. 

     

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