• Le scandale des EHPAD mouroirs

    Le scandale des maisons de retraite

    Le scandale des maisons de retraite

    Saviez-vous qu'un tiers des résidents EHPAD souffraient aujourd'hui de carences alimentaires ? Et que ces institutions de fin de vie sont souvent bien plus des mouroirs que de véritables résidences de retraite. Un numéro de "Pièces à conviction" diffusé voici quelques mois sur France-Télévision, bien avant que survienne la COVID-19 était consacré aux maisons de retraite et au scandale de la fin de vie car il s'agit bien d'un scandale. Malgré l'opposition de leurs groupes et parce que pour ceux-ci ces reportages ne faisaient pas partie de leur stratégie de communication ! Et pour cause d'autant que cette réalité insupportable concerne ceux d'entre nous qui, devenus aujourd'hui dépendants, ne sont plus en mesure de rester seuls à leur domicile. Or ce n'est plus un secret pour personne, les maisons de retraite restent plus rentables que les hypermarchés, à tel point que l'on hésite même plus au sein de certains groupes à faire appel à de la publicité pour continuer à croître. C'est notamment le cas du groupe KORIAN, le leader européen du domaine, créé en 2003 qui gère près de 300 EHPAD en France et quelques unités à l'étranger et que dirige une certaine Sophie BOISSARD (ci-contre avant sa récente décrépitude), une "première de cordée" une femme qui a une calculatrice à la place du coeur et qui n'était visiblement pas faite pour accueillir des gens souvent aux portes de la mort. Présenté comme un intervenant créant de bonnes conditions de vie, d'épanouissement et de convivialité pour ses résidents, son groupe est aujourd'hui sur le devant de la scène. A plus forte raison depuis l'émergence d'un virus qui aura quelque peu perturbé le bel ordonnancement de l'ensemble, lequel au début de l'année s'en mettait encore plein les poches. Consciente qu'une page était peut-être en train de se tourner, la directrice générale de l'exploitation, vient même de céder 11.340 de ses titres sur le marché boursier le 28 août dernier, sans doute de crainte de ne pouvoir les négocier à un cours qui ne cesse de s'effriter car en Bourse, les analystes sont devenus plus que partagés sur l'action Korian.

    Le scandale des maisons de retraite et autres EPHADAvec des bénéfices qui étaient jusqu'alors en hausse d'un exercice sur l'autre, et pas seulement chez KORIAN, alors que dans certaines résidences (photo ci-contre), les résidents sont contraints de rester dans leurs excréments sept heures durant parce que le changement répétitif des couches revient trop cher à la résidence qui les héberge et qu'il manque du personnel ! Ne parlons pas des coûts de revient des bouches à nourrir voisins de 4 à 4,50 € par jour ! Pas sûr que dans certains "Restos du Cœur" la bouffe soit aussi mauvaise ! Des données qui feraient frémir et qui amèneraient à se demander où est passée la dignité humaine ? Une dignité qui vient de franchir une étape de plus depuis le mois de mars dernier avec tous ces morts dénombrés dans certaines EHPAD de notre pays, puisqu'on y aura laissé mourir des résidents sans leur apporter des soins, refusant même parfois de les transférer vers des hôpitaux pour y être placés en réanimation faute de place ? Une enquête de France-Inter réalisée en avril dernier a fait effectivement ressortir de graves dysfonctionnements dans la gestion de la COVID-19 au sein de la Résidence Bel Air de Clamart située en région parisienne. A Belfort, l'équipe de direction d'un EHPAD a été écartée par une décision du département et de l’Agence Régionale de Santé (ARS) à la suite de dysfonctionnements graves ayant conduit à la mort de 17 résidents et à, au moins, autant de contaminés. A Mougins, près de Cannes, ce seront 29 résidents qui ont trouvé la mort. Au total, à la fin du mois d'avril, 606 personnes seront décédées de la COVID-19 justifiant depuis mai quatre dépôts de plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui. Mais après le nouvel appel à l'aide émanant d'un EHPAD situé dans l'Aveyron, connaîtra-t-on un jour la vérité ? Depuis le début d'une crise sanitaire impitoyable, il faut savoir que le danger continue de planer sur les quelques 700 000 résidents des différents types d’établissements privés ou publics accueillant des personnes âgées. Et il aura fallu attendre le 2 avril, soit près de deux mois après le début de cette crise, et trois semaines de confinement, pour que le directeur général de la santé Jérôme SALOMON communique enfin les premiers chiffres des victimes en EHPAD. C’est seulement en réponse à une alerte des professionnels de santé que le ministre de la Santé annoncera enfin le 21 mars qu’il allait répondre à leur demande en équipement portant sur la fourniture de 500 000 masques chirurgicaux par jour, à destination de près de 400 000 soignants et non-soignants, afin que les 700 000 résidents soient pris en charge. Jusque là, pour gérer la pénurie de masques, la priorité avait été donnée aux hôpitaux qui accueillaient les malades de la COVID-19. 

    Comme dans beaucoup d'autres domaines, la rentabilité des investissements prime hélas aujourd'hui sur le bien-être de ceux qui n'ont souvent plus que leurs yeux pour pleurer. Car, s'il est admis que le coût du séjour d'un résident facturé soit de 3.600 € par mois et que, si l'Etat prend en charge 1.600 € de ce coût, il n'en reste pas moins que les 2.000 € subsistants sont très nettement supérieurs au niveau moyen (1.288 €) des pensions de retraites versées à la plupart des personnes résidentes. Pire encore ! Entre 2.000 et 5.000 € de prestation d'hébergement facturée, on arrive trop souvent, même dans la fourchette haut de gamme, à une dépense loin de correspondre à un hébergement de qualité, mais plutôt à une fin de vie dans un mouroir labellisé. Un mouroir sponsorisé par des grossium surtout intéressés par l'argent de ceux qui, dépendants et désespérés, n'ont trouvé que ce moyen pour être pris en charge. Quand on devine qu'un tel coût d'hébergement constitue une lourde charge pour ceux qui ne disposent que d'une petite pension de retraite insuffisante voire d'une épargne ou d'un bien immobilier, c'est encore plus insupportable. Beaucoup ne sont donc pas en mesure de supporter un tel coût d'hébergement et pour régler le coût de celui-ci, certains résidents ont été amenés afin de pouvoir répondre aux exigences de ces mouroirs à brader l'ensemble de leurs biens en aliénant parfois les économies de toute une vie de labeur dont ils destinaient une partie à leurs descendants. Parce que si la famille les a quelquefois oubliés, eux, ils ne l'oublieront jamais ! 

    Alors quoi ? Que faudrait-il trouver comme solution à un tel problème ? La mort et une euthanasie programmée comme dans le film "Soleil Vert" des années soixante-dix où l'on voyait le vieux Sol (Edward G ROBINSON) être transformé en galette recyclée au sein d'un "Foyer" pour vieux ayant renoncé à se battre. Une solution qui aurait l'avantage de convenir à l'ami des MACRON, un certain Larry FINK, le président de la société BLACK ROCK qui est ouvertement pour une réduction des populations âgées. Comme l'avait été un certain Adolf HITLER ! Cela fait frémir à la seule idée de penser qu'après une vie entière de labeur, la seule solution serait de crever pour ne pas rester à la charge de la collectivité ! Pourtant, combien sont ceux qui ne disposent plus d'attaches familiales ni de biens et qui ne pourront donc jamais prétendre trouver un hébergement de qualité correcte et non une place dans un "pourrissoir" où l'on manque de tout. Aussi bien d'une nourriture convenable que de soins !

    Louis PETRIAC

    Le scandale des maisons de retraite et autres EHPAD

    Comble du scandale, on arrive même dans certaines unités à l'adoption de mesures censées motiver davantage le personnel encadrant employé dans de telles structures ! Avec, par exemple, ces primes de remplissage versées aux responsables d'établissement pour qu'ils oublient, un instant, qu'il sont eux aussi des êtres humains. Même si le but auquel sont sensibles les directions de leurs groupes reste celui de veiller à ce que l'établissement dont ils ont la charge compte toujours plus de résidents que ce qui avait été prévu au départ afin de procurer encore plus d'argent à leurs actionnaires ! En privilégiant les nombreux coups de canif au contrat qui font que pour bénéficier de ces primes, on hésite plus à aller au-delà des seuils d'occupation légaux prévus ! Voire même à prévoir des prestations d'accueil à la journée pour combler d'aise les actionnaires de ces monstres d'inhumanité que sont devenues ces résidences de retraite ! Dans un ouvrage : Le scandale des Ehpad, Hella KHERIEF, une aide-soignante qui vient d'être licenciée pour avoir témoigné de ce qu'elle vivait, raconte : J’ai le souvenir encore prégnant de l’odeur de “pisse” mélangée à celle des produits ménagers, qui émane des chambres jusque dans le couloir dès qu’on arrive et qui retourne les boyaux, ça c’est horrible. Pour moi ça reste l’odeur d’un mouroir. […]

    Louis PETRIAC

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