• Patrice Alègre, l'homme qui aimait tuer les femmes

    Patrice Alègre, l'homme qui aimait tuer les femmesAvec Patrice ALEGRE on aura atteint les degrés de horreur et quasiment dépassé les barbaries commises à peu près à la même période par un certain Guy GEORGES. Sans doute parce qu'il aura éprouvé un plaisir intense à avoir fait durer les violences parfois pendant des heures avant que la mort de ses victimes survienne. Mais qui est-il ce tueur né le 20 juin 1968, fils d'un CRS et d'une coiffeuse, qui aura longtemps fait courir les enquêteurs avant d'être arrêté ? Une mère qui serait la responsable des déviances de son fils et des violences qu'il aura administrées à ses victimes se souvenant de celles dont il avait été le témoin lorsqu'il était enfant. Lors de son procès en février 2002 qui durera trois semaines, Patrice ALEGRE reconnaîtra avoir été violé lors d'une fugue à l'âge de treize ans par deux toxicomanes qui lui avaient proposé de la daube, et d'avoir pris conscience alors de ce que pouvait être la violence. Cela bien qu'il ait été le témoin des violences supportées par sa mère et prodiguées par un père violent. Confié à sa grand mère paternelle, il semble que c'est à ce moment-là qu'ALEGRE soit tombé dans la délinquance. C'est lors d'une fête foraine annuelle célébrée à Toulouse, qu'il commettra une première agression sexuelle sur la personne d'une collégienne, en tentant de l'étrangler. Mais on imaginait mal à l'issue de ce procès que l'affaire ALEGRE puisse rebondir une année plus tard mettant cette fois-ci en cause des personnalités médiatiques comme l'ancien journaliste et homme politique Dominique BAUDIS et même un procureur. Un rebondissement dû au témoignage tardif de deux prostituées, Fanny et Patrica et d'un travesti du nom de DJAMEL qui accuseront le tueur d'avoir assassiné une de leurs amies en 1992 et de maintes autres choses, voire d'avoir dissimulé des pièces à conviction qu'on ne retrouvera jamais. L'ancien maire de Toulouse aurait même, selon les deux prostituées, assisté à de soirées "spéciales" et commandité des meurtres. Avant de revenir quelques mois plus tard sur leurs aveux ce qui disculpera Dominique BAUDIS qui soupçonnera l'ancien directeur de la Dépêche BAYLET d'avoir monté toute cette affaire et uniquement avec le but de lui nuire.

    Patrice Alègre, l'homme qui aimait tuer les femmes

    C'est grâce à Emilie ESPES (Photo ci-contre) que l'on qualifiera longtemps de survivante que Patrice ALEGRE a pu être démasqué. Elle avait rencontré le tueur en série en 1997 à la terrasse d'un café à Toulouse et ils avaient décidé d'aller à un concert. Alors qu'il la raccompagnait et qu'elle s'était endormie dans sa voiture, ALEGRE avait commencé à la déshabiller avant qu'il tente de l'étrangler. Réveillée, elle tentera de résister à ses assauts avant de perdre connaissance. Consciente qu'elle allait mourir une fois revenue à elle, et décidée à s'interposer, ce sont des mots qui la sauveront. Parce qu'elle choisira de rassurer son agresseur en admettant que cela pouvait arriver à tout le monde, ce qui aura pour effet de faire redescendre la température et de calmer son agresseur. Patrice ALEGRE la ramènera chez lui et après une nuit de sommeil chez des relations du tueur, elle parviendra à s'extirper du piège et à gagner un hôpital où elle pourra se faire soigner et... après avoir parlé, d'abord à un ami, dire ce qui lui était arrivé. Après avoir déposé plainte, un ADN permettra aux enquêteurs de rattacher cette agression à celle commise sept ans plus tôt sur une certaine Laure MARTINET dont le dossier avait été classé. Parti de Toulouse, ALEGRE trouvera à se diriger vers l'Ariège où il commettra quelque temps plus tard en Juillet 1997 une nouvelle agression sur la personne de Mireille NORMAND. Laure MARTINET n'avait commis que l'imprudence de faire du stop après une sortie. Jusqu'à ce que s'arrête à sa hauteur la voiture de Patrice ALEGRE, un homme qui habitait à quelques mètres de l'endroit où vivait Laure. Il la violera et la tuera en l'étranglant. Un véritable acharnement. Mais l'ADN retrouvé ne permettra pas de connaître le nom d'un agresseur qui en était encore à son premier meurtre et qui parviendra à échapper aux recherches des policiers. Le père de la jeune femme, un chauffeur de taxi, ira jusqu'à proposer 300.000 francs pour qu'on aide les enquêteurs à avancer.

    Après avoir tué Mireille NORMAND, une fuite éperdue mènera ALEGRE jusqu'en Allemagne, avant qu'il gagne Paris et la région parisienne. C'est à Paris qu'il rencontrera Isabelle CHICHERIE à la gare Montparnasse. Isabelle l'hébergera avant, elle aussi, d'être tuée dans un appartement dévasté où avant d'être la proie des flammes, on avait tenté de maquiller ce qui avait pu s'y passer. Interpellé néanmoins, les enquêteurs amèneront le tueur à deviner pour quelles raisons il avait été arrêté. Il livrera alors des prénoms qui le trahiront évoquant aussi le meurtre d'une certaine Martine MATIAS commis en janvier 1997. Un homicide que les enquêteurs n'approfondiront pas préférant en rester à un suicide. Or, Martine MATIAS n'avait rien d'une suicidaire, c'était même une sportive de haut niveau qui n'aura rien à voir avec le portrait que dresseront les enquêteurs à sa famille ! Après dix mois d'enquête, les gendarmes chargés du dossier apprendront qu'il avait également tué une sixième femme du nom de Valérie TARIOTE dès 1989, bien avant Laure MARTINET. Une affaire que les autorités avaient tout d'abord close pensant là aussi à un suicide. Et cela alors que les scellés qui avaient été transmis par les enquêteurs contenaient des indices qui auraient permis d'appréhender dès 1989 Patrice ALEGRE et notamment ses empreintes. Ce serait pour une histoire de statistiques que le meurtre aurait été classé en suicide, on croit rêver ! A noter que c'est un nouveau système utilisé par les enquêteurs, le système Anacrim, qui sera utilisé pour comprendre et mieux cerner après coup la personnalité d'ALEGRE et de voir quel pouvait être son mode opératoire. Mais une fois seulement après que le toxicomane toulousain eut été confondu. Car il paraissait difficile à l'époque de considérer que ce tueur ait pu rester sans le besoin de tuer entre 1989 et 1997 ! Deux cents dossiers de disparitions et de meurtres inexpliqués seront ressortis par une brigade spécialisée. Avant qu'un arrêt pur et simple des recherches soit donné après le début de l'affaire d'Etat qu'était en train de devenir l'affaire ALEGRE, comme si on avait soudain craint que ces recherches puissent gêner les personnalités mises en cause.

    Emilie ESPES, la seule survivante, se donnera la mort en avril 2006. 

     

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  • Oskar Dirlewanger, le psychopathe pathologique

    Autre psychopathe dont le nom ne revient pourtant pas souvent : Oskar DIRLEWANGER. Devenu corps franc dès la fin de la guerre de 1914-18, il ne tardera pas à rejoindre le NSDAP et il fera même en 1923 partie des premières recrues avant de s'enrôler dans les S.A. Visage taillé à coups de serpe, yeux de fouine, handicapé par un bras quasiment paralysé l'homme n'avait rien d'extrêmement sympathique. Pire même, il terrorisait et après plusieurs délits il ne tardera pas à être l'auteur d'agressions sexuelles. Mentalement instable, violent, drogué et déjà alcoolique, nazi de la première heure, fou de guerre et revanchard, il violera à plusieurs reprises une bénévole de la Croix Rouge âgée de seulement 14 ans. Bénéficiant un peu plus tard de la protection de son supérieur hiérarchique au sein de la SS, il réussira souvent à éviter les sanctions. Protégé par les hauts fonctionnaires du régime, l'homme était réputé intouchable. Alcoolique et autoritaire, il exerçait une forte attraction sur ses hommes, lesquels le craignaient ou l'adulaient.

    La brigade dont il avait pris la tête commettra maints assassinats dans l'Est. Viols, tortures, pillages, massacres... la brigade Dirlewanger, formée selon le désir d'HIMMLER et constituée d'anciens repris de justice, avait effectivement carte blanche pour semer la terreur dans l'Europe de l'Est. En 1942, la brigade sera affectée en Biélorussie pour mener des opérations anti-partisans, et une fois de plus DIRLEWANGER sera fidèle à sa réputation. Cambrioleurs, bagarreurs ou meurtriers, soldats déserteurs ou policiers indisciplinés, ses hommes seront qualifiés dans certains rapports médicaux de débiles légers et même parfois de psychopathes. Le commando avait été engagé partout où la situation requérait des risque-tout particulièrement incisifs, ne craignant pas le danger, rapportera un observateur après-guerre. La brigade Dirlewanger appliquera des méthodes sans fioriture, celles utilisées pour la traque du gibier : battues, feux croisés, incendies de forêts entières, abattage systématique. Les chasseurs poseront même avec leurs trophées et des carcasses d'hommes et de femmes pendues et mutilées.

    En juin 1945, malgré un nom d'emprunt, il sera reconnu en Autriche par un ancien déporté et arrêté par les troupes françaises d'occupation stationnées en Autriche. Il serait mort autour des 5 et 7 juin 1945, dans un camp de prisonniers à Altshausen, où il aurait subi à son tour des mauvais traitements prodigués par des Polonais probablement désireux de se venger de ce tortionnaire.

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  •  Mein Kampf, c'était écrit !

    Lorsque les premières agressions d'Adolf HITLER se sont produites, certains de ceux qui avaient lu le programme du dictateur : Mein Kampf ont reconnu ce qui avait été annoncé dès 1925 et qui avait été contesté après coup par l'agité moustachu lui-même. Comme, par exemple, ce désir de terrasser la France cet ennemi héréditaire et de s'en prendre aux Juifs. C'est ce qui avait amené un éditeur, en France, du nom de SORLOT à publier dès 1935 une version française de ce livre qui trahissait son auteur. Au risque pour lui d'encourir un procès en bonne et due forme qui le privera assez rapidement de son droit de publier et qui amènera les autorités à intervenir pour que les exemplaires publiés soient aussitôt détruits.

    Mais voyons un peu ce reportage qui suit et sur les différentes étapes relevées autour de la publication de ce brulôt nazi !

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  •  Edouard Leclerc, il s'était distingué

    Edouard Leclerc, un passé lourd souvent évoquéNé dans une famille catholique de treize enfants et fils d'un militaire franc-comtois proche des Croix de Feu appartenant à l'extrême-droite française des années d'avant-guerre, avant d'être l'entrepreneur que l'on sait, Edouard LECLERC avait laissé à la sortie d'un conflit meurtrier un autre souvenir. Du moins si l'on se réfère à ses dernières années d'adolescent ! Car à un peu moins de dix-huit ans, lors de la Libération du pays en 1944, Edouard LECLERC emprisonné six mois après avoir été soupçonné de collaboration et de ne pas être favorable à la Résistance, sera accusé d'avoir « donné » aux nazis de Landerneau plusieurs résistants de sa bourgade finistérienne et d’atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat. L'un d'entre eux du nom de François PENGAM (Photo ci-contre) le paiera cher puisque arrêté après son père dans la nuit du 21 mai 1944, il sera torturé et fusillé par les Allemands le 27 mai 1944 à 20h30. Il apparaîtrait que le jeune Édouard aurait fourni des renseignements à un officier allemand du nom d'Herbert SCHAAD, sur des habitants qui avaient pris part à des actions de résistance, et, plus grave, il aurait après coup été désigné par SCHAAD lui-même, lors du procès de ce dernier, comme l'un des dix-neuf membres français appartenant au "Kommando de Landerneau". A cette occasion, il aurait notamment donné à la Gestapo le nom de PENGAM père, entraînant du même coup l'arrestation du fils François qui craignait pour son père. Des accusations qui resurgiront lors des premiers succès de l'entreprise qu'il avait créée en 1949, émanant de concurrents commerciaux. Par quatre fois, en 1976, 1977, 1987 et 1988, la justice déclarera coupables de diffamation ceux qui avaient évoqué son implication dans la mort du jeune François PENGAM alias "Fanchic", sans que l'affaire ne cesse de soulever des protestations. Pire, lors de la remise de la rosette de la Légion d'Honneur en 2008 à un Edouard LECLERC âgé de 83 ans, des interrogations subsistaient encore, voire même une certaine indignation parmi les associations d'anciens combattants et chez ceux qui connaissaient l'histoire de la Seconde Guerre mondiale dans le Finistère. Car, depuis 1944, un chuchotement continuait de hanter les rues de Landerneau, une petite ville de 14 900 habitants : celui qu'Edouard LECLERC aurait collaboré en donnant le nom de gens au Kommando allemand de Landerneau... Le 5 mars suivant la remise de cette distinction, la famille de François PENGAM adressera même un courrier à la Chancellerie de la Légion d'honneur pour exprimer "son profond désarroi" à la suite de la cérémonie de l'Elysée. Car les proches de François PENGAM s'interrogent toujours aujourd'hui sur le fait que la République puisse décorer un homme qu'elle avait pourtant reconnu comme ayant été irresponsable de ses actes en 1944. Au début de l'été 2008, l'héritier de la dynastie Michel-Edouard LECLERC sollicitera un rendez-vous avec le préfet du Finistère Pascal MAILHOS afin de lui demander pourquoi il s'était opposé à ce que son père soit décoré de la Légion d'honneur. Si le Préfet connaissait les faits de collaboration reprochés à l'homme d'affaires sous l'Occupation nazie, son avis ne sera cependant pas suivi par l'Elysée, le Président SARKOZY étant d'un avis contraire.

    Edouard Leclerc, et un passé lourd à Landerneau

    Mais comment les choses se seraient-elle vraiment passées ? Selon une enquête menée par un journaliste indépendant du nom de Bertrand GOBIN, le jeune Edouard LECLERC après avoir été arrêté, reconnu comme ayant été un fervent partisan de la collaboration, était allé trouver SCHAAD à la Kommandantur IC 343 de Landerneau pour lui signaler une liste de personnes de la bourgade finistérienne qui s’absentaient fréquemment la nuit et qu'il pensait être de la Résistance. Des personnes parmi lesquelles se trouvait PAUGAM père. L'adolescent leur avait indiqués les domiciles des personnes désignées, cinq ou six arrestations furent opérées, dont celles d'un certain LAGADEC et d'un certain CORRE. Le futur entrepreneur sera ensuite transféré, toujours avec eux, à Quimper, afin d’y être jugé. Edouard LECLERC examiné au point de vue médical bénéficiera cependant d’un non-lieu et d'un certificat de complaisance car il sera reconnu irresponsable de ses actes. Un non-lieu qui serait dû, a t-on dit, à une intervention familiale car les LECLERC étaient très écoutés localement. Inutile de dire que Bertrand GOBIN sera poursuivi après ses affirmations et qu'il devra s'en expliquer.

    Edouard Leclerc, un passé lourd souvent évoquéAprès avoir failli devenir ecclésiastique, Edouard LECLERC choisira en 1949 de renoncer à la prêtrise et malgré les accusations qui pesaient sur lui, il décidera de lancer seul ce qui deviendra assez rapidement une chaîne de magasins et d'ouvrir une première épicerie dans sa ville natale rue des Capucins. Une épicerie qu'il agrandira même en 1964. Et le 17 septembre 1959 à Issy-les-Moulineaux (Photo ci-contre) il ouvrira avec Jean-Pierre LE ROCH un premier magasin en région parisienne succédant à sa modeste épicerie de Landerneau ! Court-circuitant les fournisseurs et supprimant leurs marges en pleine période d'inflation après la guerre, le prix de gros affiché était alors situé 30 % en dessous de celui proposé par les autres commerçants. Ce qui lui vaudra pas mal d'inimitiés. Rejoint après coup par d'autres, c'est une véritable chaîne qui se montera et en août 1957, le mouvement comptera 9 centres distributeurs, tous bretons. Présent sur les plateaux télévisés et s'opposant à la loi Royer, Edouard LECLERC ne ménagera pas ses efforts pour développer ensuite ses centres. Dans les années soixante-dix, sous la présidence de GISCARD d'ESTAING Il s’attaquera également aux marchés des carburants, des livres, des produits pharmaceutiques, des parfums, de l’or, des voyages afin de proposer des coûts plus attrayants que chez certains autres. En 2005, il cèdera la présidence de l’ACDLec à son fils Michel-Édouard LECLERC, qui en était déjà le coprésident depuis 1988.

    Edouard LECLERC est décédé le 17 septembre 2012 et son fils Michel-Marie LECLERC, qui avait choisi de se faire appeler Michel-Édouard LECLERC a depuis repris le flambeau avec, toujours, une sorte de communication ambiguë, une véritable tradition familiale.

     

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