• Le train spécial du Führer

    Salle de bains en marbre à l'intérieur même d'un wagon du train avec robinetterie en plaqué or, air conditionné, technologie du dernier cri, le "Fiancé de l'Allemagne" avait des goûts de luxe comme tout mégalomaniaque. Même lorsqu'il voyageait en empruntant son train spécial "Amerika". Trois chambres pour les invités prestigieux, un personnel trié sur le volet, des installations sanitaires à la pointe du progrès, tout avait été prévu pour qu'Adolf HITLER puisse voyager d'un point à un autre dans les meilleures conditions, même à l'étranger ou dans les territoires occupés. Amerika était devenu un quartier général, une bête d'acier avec des wagons pesant chacun plus de 60 tonnes. C'était le moyen de rencontrer des personnalités comme son ami Le Duce MUSSOLINI, le maréchal PETAIN à Montoir dans le Cher ou le général FRANCO à la frontière de l'Espagne et de la France. Supervisée dans les moindres détails par le Führer lui-même la construction de ce train spécial, fortement armé, était également équipé de tous les moyens de communication de l’époque. Il fallait rester joignable à tout moment où que le train se trouve ! Il est évident que le dictateur avait lancé une véritable mode en se faisant fabriquer dès 1937 un tel train et nombreux seront les dignitaires nazis comme GOERING ou HIMMLER à s'en faire fabriquer pour leur propre usage des semblables après lui puisqu'on en comptera jusqu'à vingt-cinq qui se déplaceront d'un point à un autre au début du conflit !

    Un document intéressant qui donne une autre idée de la mégalomanie du personnage qui aura mis la planète à feu et à sang des années durant ! 

    Yahoo!

    votre commentaire
  • Fritz Sauckel, le père du S.T.O

    Il aura quasiment tout tenté à Nuremberg pour échapper à la corde. Même en chargeant Albert SPEER l'architecte préféré d'Adolf HITLER qui, à l'entendre, lui aurait mis la pression et en affirmant aussi, comme quelques autres dignitaires nazis, qu'il ignorait tout des camps de concentration ! 

    Nommé plénipotentiaire général pour l'emploi de la main-d'œuvre le 21 mars 1942, Gauleiter de Thuringe en 1925, puis gouverneur, Fritz SAUCKEL fera tout d’abord appel à des volontaires en leur promettant des conditions avantageuses et plusieurs milliers d’hommes quitteront le chômage auquel ils étaient confrontés en Europe occidentale. Le 23 avril 1942, il obligera par décret les écoliers allemands à accomplir un service agricole puis obligera les femmes à travailler dans l’industrie. C'est lui qui, à ce titre, était aussi en charge du recrutement des travailleurs des pays occupés vers l'AllemagneEn France occupée il exigera de l'État français de Vichy des mesures successives incitant des travailleurs à partir pour l'Allemagne jusqu'à la promulgation de la loi sur le STO (Service du Travail Obligatoire) du 16 février 1943 (1) sans en respecter les dispositions. Il a en effet été démontré que des jeunes gens nés après le 1er février 1923 avaient été contraints de partir dès le début du mois et donc à moins de vingt ans. Ce qui sera le cas de Jean RODON dont nous avons publié chez Decal'Age Productions éditions le Journal d'adolescent face à la guerre. Surnommé le "négrier de l'Europe", c'est effective-ment lui qui sera à l'origine de ce STO censé pallier au peu de volontaires qui avaient accepté en 1942 de partir travailler en Allemagne au titre de la relève. Le 16 juin 1942, SAUCKEL avait en effet exigé de Pierre LAVAL qu'il lui cède 350 000 travailleurs français, lui promettant en retour la libération d’un soldat prisonnier encore détenu en Allemagne pour trois départs. Une promesse que les nazis n'honoreront pas et qui sera à l'origine d'un ralentissement de ces départs en 1943. Pire encore, en Pologne, SAUCKEL responsable de la mort de milliers d'ouvriers juifs, donnera pour instruction que les travailleurs qu'il avait fait requérir soient exploités "au plus haut degré possible ainsi qu'au plus bas niveau de dépense imaginable", ce qui montre quel pouvait être l'état d'esprit de ce nazi qui passait pourtant pour être quelqu'un d'assez faible. Cr qu'il démontrera à Nuremberg.

    Reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au terme de ce procès de Nuremberg, il y sera décrit comme ayant été en charge d'un programme impliquant la déportation de 5 000 000 de travailleurs dans des conditions cruelles et insupportables, SAUCKEL sera condamné à mort par le tribunal et exécuté le 16 octobre 1946.

    (1) Certains des requis nés après le 31 décembre 1922 et dès le 12 février, soit quatre jours avant la promulgation de la loi partiront. Comme le raconte l'un d''entre eux, Jean RODON dans un ouvrage que nous venons de publier ! Ce qui leur vaudra de faire 26 à 27 mois de service au lieu de 22 !

    Yahoo!

    votre commentaire
  • La traque des nazis français après 1944 Comme le dit le commentateur du film qui suit, Pierre LESCURE l'ancien directeur de CANAL +, les saluts nazis, les croix gammées, des drapeau SS... A première vue, tout aurait laissé supposer que nous étions alors en Allemagne dans un congrès nazi à la gloire du Führer. Pourtant, à la tribune, les discours n'étaient pas en allemand et ces hommes qui portent ici l'uniforme n'étaient pas tous des Allemands, la plupart étant Français. On l'ignore encore souvent, mais 30 000 Français avaient choisi durant la dernière guerre de rejoindre Adolf HITLER et ces extraits ont été tournés à Paris lors d'un meeting collaborationniste. Et ces collabos qui avaient eu la vie belle avant août 1944 et la libération de Paris vont avoir durant ces derniers mois de guerre à se cacher et à échapper à une traque impitoyable. Celle ordonnée par des résistants animés d'un sentiment revanchard exacerbé comme ce sera le cas de Pierre (en photo ci-contre), le père du chanteur Michel FUGAIN lancé aux trousses d'un certain Guy ECLACH.

    Il sera également question de certains autres anciens nazis qui avaient cru devoir jurer fidélité à Adolf HITLER et qui, démasqués longtemps après, auront toujours à subir une certaine vindicte de ceux qui n'étaient toujours pas prêts à leur pardonner un tel écart. Comme ce sera le cas de l'une des anciennes relations et impresario de la chanteuse DALIDA, un certain Christian de la MAZIERE qui avait été Waffen SS et qui reconnaîtra en 1971 avoir frayé avec les nazis. Au risque de perdre tout ce qu'il avait conquis dans le show business.

    Un reportage grave et très prenant ! 

    Yahoo!

    votre commentaire
  • Karl Lueger, l'autre mentor d'Hitler

    Considéré comme l'un des mentors les moins connus d'Adolf HITLER, Karl LUEGER est né à Vienne dans une famille modeste et il y a fait des études de droit passant son doctorat en 1870. Son cabinet viennois d'avocat connaîtra rapidement un grand succès dû à la grande éloquence avec laquelle il plaidait des affaires devant la Cour. Il passait alors pour le défenseur des "petites gens" ce qui lui vaudra une certaine notoriété. Il mettre un terme à son activité en 1896. Devenu maire de Vienne, à la suite du succès du Parti chrétien-social aux élections au Reichsrat, LUEGER sera réélu maire en 1903 et en 1909. Mais il décédera l'année suivante des suites d'un diabète alors qu'il avait entamé un troisième mandat.

    LUEGER  que l'empereur FRANCOIS-JOSEPH considérait comme un dangereux révolutionnaire, préconisait une forme précoce de "fascisme" incluant nationalisme allemand radical et donc une primauté et une supériorité de tout ce qui était allemand, une réforme sociale, un anti socialisme et aussi un antisémitisme. Dans un discours de 1890, il avait d'ailleurs déclaré que le "problème juif" serait résolu et qu'un service rendu au monde serait réalisé si tous les Juifs étaient placés sur un grand navire qui sombrerait en haute mer. Il inspirera  le jeune Adolf HITLER, qui séjournait dans la capitale de l’Autriche-Hongrie de 1908 à 1913 préparant une candidature à l'Académie des Beaux Arts et qui se souviendra de lui lors de la conception de son ouvrage antisémite. Pourtant, en 1907, lors de son arrivée dans le capitale autrichienne, HITLER le prenait pour un réactionnaire. Mais, si le maire de Vienne utilisait l'antisémitisme en tant que maire rebelle d'une ville impériale, il le faisait, dira-t-on, aussi par démagogie. « Karl Lueger a été mon modèle en un autre sens encore, dira de lui Adolf HITLER dans Mein Kampf, en m'enseignant l'efficacité du mot antisémite, qui désignait bien clairement et visiblement un adversaire au mécontentement des petits bourgeois et du même coup dérivait, sans qu'il y parût, sa haine qui couvait contre les grands propriétaires fonciers et la richesse féodale. Quand l'imposante procession funèbre, à la mort du bourgmestre, se mit en mouvement de l'Hôtel de ville vers la Ringstrasse, je me trouvais parmi les centaines de milliers de personnes qui assistaient à cette triste cérémonie. À mon émotion intérieure se mêlait le sentiment que toute l'œuvre de cet homme avait été vaine, parce que le sort menait cet État inexorablement à sa perte. Si le Dr Karl Lueger avait vécu en Allemagne, il eût pris rang parmi les premières têtes de notre peuple ; ce fut un malheur pour son œuvre et pour lui-même qu'il vécût dans cet État impossible. »

    Yahoo!

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires