• Robert Ley, l'ivrogne nazi

    Robert Ley, l'ivrogne nazi

    Issu d'une famille d'agriculteurs dans le besoin, Robert LEY avait tout d'abord voulu être chimiste avant que la guerre et une lésion cérébrale traumatique n'obligent cet ancien pilote de l'armée de l'air à revoir sa copie. Connu pour être un grand coureur de jupons qui n'avait pourtant rien d'un Adonis susceptible d'enthousiasmer les foules, sa réussite tient peut-être aussi à la présence à ses côtés au cours des dernières années d'une épouse, la sculpturale et ancienne soprano Inga (ci-dessus). Mais Inga, qui était la fille d'un chanteur d'opéra, aurait, selon certaines mauvaises langues, préféré devenir la favorite en titre du Führer, tout comme Geli RAUBAL, Magda GOEBBELS ou Eva BRAUN. On dit qu'elle serait tombée amoureuse du dictateur en se rendant au Berghof la résidence alpine de HITLER à l'Obersalzberg. Revenue au domicile de son mari et de ses trois enfants, Inga serait devenue ensuite boulimique et toxicomane, confrontée à un amour impossible avec le "Fiancé de l'Allemagne". De Münich, un an et demi avant son suicide du 29 décembre 1942 et avant de se suicider d'une balle de revolver, elle avait écrit l'une de ses dernières lettres à sa mère, qui s'était occupée de ses trois enfants pendant son absence. Son dilemme était de rester avec une personne ivre et un tyran ou de rejoindre HITLER qui lui avait offert son admiration. Le couple LEY s'était formé en 1938 après le divorce de Robert d'avec Elisabeth SCHMITT et on dit que Robert se comportait souvent de manière étrange avec sa nouvelle épouse et que son engouement pour ses charmes physiques lui avait valu de commander une peinture nue de la taille d'Inga, qu'il montrait fièrement à ses visiteurs. Elle déclarera elle-même qu'elle avait un jour déchiré ses vêtements en présence d’invités afin de leur montrer à quel point son corps était magnifique, ce que l'on veut bien croire. 

    Robert LEY avait été chargé à la prise de pouvoir d'HITLER de liquider les syndicats ouvriers allemands, une tâche qu’il accomplira avec une rapidité foudroyante, absorbant en moins de quatre jours la totalité — soit 169 — des organisations ouvrières allemandes. Une réussite qui lui vaudra d'accéder aux fonctions d'organisateur du Front du Travail. Seulement, le problème était que LEY nourrissait une certaine prédilection pour le Champagne et le Kirsch et comme il appréciait ses boissons frappées, il avait fait installer un réfrigérateur dans son avion particulier. Conformément aux diktats nazis, tous les patrons et employés devaient faire partie du Front du Travail, de même que les travailleurs étrangers. Il dirigeait également l'Union des Allemands vivant à l'étranger. Cette adhésion des travailleurs au Front du Travail entraînait pour les personnes concernées l'obligation de verser une cotisation annuelle, dont le montant global dépassait avant guerre les 400 millions de Reichsmark. Sans pour autant que Robert LEY et son organisation ne publient de bilan, personne n’ayant jamais osé remettre en question la gestion de ce trésor de guerre, d'autant que le gros homme savait se montrer rassurant, notamment quand il déclarait : « Les travailleurs, vos institutions sont sacrées pour nous, les socialistes. Je suis moi-même un fils de paysan pauvre et je comprends la pauvreté... Je connais l'exploitation du capitalisme anonyme. Travailleurs ! Je vous jure que nous, ne garderons pas seulement tout ce qui existe, nous renforcerons encore la protection et les droits des travailleurs ». Robert LEY et son Front du Travail auront privé les travailleurs sous le Troisième Reich de tout mécanisme de négociation et du droit de grève. L’employeur, avec l’appui du Front, décidait du montant de la main-d’œuvre payée. Un gel des salaires sera d'ailleurs décrété en 1933 imposé par le Front du travail pendant la période où les nazis étaient au pouvoir, malgré l’augmentation du coût de la vie. Le Front du travail était donc devenu une sorte de prison d'État gigantesque dont les travailleurs ne pouvaient s'extraire. Devenue non seulement l'administration la plus corrompue du Reich, elle était tout à fait à même de développer parallèlement un discours révolutionnaire. LEY était très impopulaire auprès des autres nazis de haut rang, qui le considéraient comme un ivrogne grossier et incompétent. Certaines mauvaises langues diront qu'il se serait en fait appelé Robert LEVY mais qu'il aurait retiré la lettre « v » afin de cacher l’origine juive de son patronyme. Ce qui était bien le moins pour un homme résolument antisémite. Elles affirmeront aussi que Rudolf HESS était en mesure de le prouver car il aurait détenu une preuve formelle à ce sujet.

    À la fin de la guerre, Robert LEY prendra le pseudonyme d'Ernst DOSTELMAIER. Mais arrêté et confronté à des témoins, il sera confondu et incarcéré à Nuremberg. Le 25 octobre 1945, au tout début du procès intenté aux dignitaires nazis, il sera retrouvé pendu à la tuyauterie des toilettes de sa cellule au moyen d'une corde de fortune faite de lambeaux de serviette assemblés. Le psychiatre américain Douglas KELLEY de Nuremberg était convaincu que LEY souffrait de démence. 

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  • Naujocks, l'homme qui a déclenché la guerre de 39-45

    « Un groupe de soldats polonais s'est emparé la nuit dernière, peu avant vingt heures, du bâtiment de la radio de Gleiwitz. Seuls quelques employés se trouvaient à cette heure-là en service. Il est manifeste que les assaillants polonais connaissaient parfaitement les lieux. Ils ont attaqué le personnel et fait irruption dans le studio, assommant ceux qu'ils rencontraient sur leur chemin...». Diffusé sur toutes les radios, ce commentaire ne pouvait que provoquer la colère et c'était tout ce qu'attendait depuis des mois le Troisième Reich d'Adolf HITLER pour enfin avoir le prétexte de livrer une bataille, la bataille qui sonnerait la fin de la Pologne. Sans que personne ne se doute que tout avait savamment été monté de toutes pièces !  

    Bras droit à partir de 1934 du boucher de Prague, Reinhard HEYDRICH, Alfred NAUJOCKS (ci-contre) reste l'un des rouages essentiels du faux attentat commis contre l'émetteur radio de Gleiwitz en Silésie, à la frontière polonaise. Un attentat qui n'avait rien de comparable à la description qui en a été faite et qui servira, selon la plupart des historiens, de prétexte à l'envahissement de la Pologne par les troupes du Reich dès le lendemain 1er septembre. HEYDRICH, qui avait fait état de plusieurs incidents irritants à la frontière insuffisants pour mettre le feu aux poudres et qui ne cachait plus ses projets, était désireux en cette fin d'été 1939 de mettre lui-même le feu à la mèche pour provoquer l'embrasement tant attendu par leur Führer ! Le fils d'épicier qu'était NAUJOCKS, devenu major chez les SS, s'était spécialisé dans l'espionnage, la machination, la falsification de passeports, ainsi que dans la miniaturisation d'émetteurs-récepteurs radio. Des connaissances qui lui seront très utiles à Gleiwitz le 31 août 1939. « HEYDRICH m'avait ordonné personnellement de simuler une attaque contre la station radio allemande de Gleiwitz, près de la frontière polonaise, en faisant croire que le groupe d'agresseurs était formé de Polonais. Il disposait de 11 à 13 condamnés de droit commun qu'on devait habiller en soldats polonais et dont on laisserait les cadavres sur le terrain pour faire croire qu'ils avaient été tués au cours de l'action. Un médecin à la solde de HEYDRICH leur administrerait prématurément des injections mortelles en même temps que l'on s'arrangerait pour qu'ils portent des traces de balles provenant de fusils. Après l'incident, des journalistes et d'autres personnes seront amenés sur les lieux », dira-t-il à Nuremberg lorsqu'il y sera interrogé en novembre 1945 pendant le célèbre procès. Le 9 novembre 1939 suivant, les médias allemands accuseront la Grande-Bretagne d’avoir orchestré l’attentat du 8 novembre 1939 dans la brasserie de Munich qui fera de nombreuses victimes après le départ du Führer. Deux agents secrets britanniques du MI6, le major Richard STEVENS et le capitaine S. PAYNE BEST seront enlevés par un commando SS dirigé par Alfred NAUJOCKS. Ils seront transférés en Allemagne pour y être interrogés, mais en vain. SCHELLENBERG, un agent allemand du SD, qui s’était fait passer pour un délégué de la résistance militaire allemande contre HITLER avait organisé une rencontre secrète à Venlo, en Hollande, entre les deux agents britanniques, un agent hollandais et lui-même. Heinrich HIMMLER avait ordonné le kidnapping des deux Britanniques immédiatement après l’attentat de la veille à Munich. Un des deux officiers portait une liste d’agents sur lui. Les autorités allemandes purent donc arrêter beaucoup d’agents britanniques dans l’ancienne Tchécoslovaquie et dans d’autres territoires occupés. Et la « conspiration anglo-hollandaise contre le Reich » donna, là encore, à Adolf HITLER un prétexte pour envahir les Pays-Bas. 

    Ces opérations achevées, NAUJOCKS sera également à l'origine en 1942 de l'opération Bernhard visant à inonder la Grande-Bretagne de faux billets à hauteur d'une somme équivalente à 600 millions de nos euros pour déstabiliser son économie avant d'être exclu ensuite par les services d'HEYDRICH pour avoir refusé d'obéir à un ordre. En octobre 1944, il sera fait prisonnier par les Américains alors qu'il se battait avec sa division de Waffen SS dans les Ardennes et en 1946, il réussira cependant à s'évader du camp où il avait été emprisonné après Nuremberg. Il vivra quelques années paisiblement à Hambourg où il mourra le 4 avril 1966 sans avoir été repris.

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  • Karl Haushofer, le théoricien

    Karl Haushofer, le prétendu théoricien nazi. Info ou intox ?Karl HAUSHOFER... Voilà un homme à propos duquel on aura dit à peu près tout et n'importe quoi. Et il suffit de visionner l'extrait vidéo ci-dessous diffusé sur la chaîne PLANETE pour en avoir un aperçu. Pourtant, ses origines et la judéité de son épouse auraient dû pousser nombre d'observateurs à se demander quels avaient pu être les liens exacts qui avaient existé entre Adolf HITLER et Karl HAUSHOFER au lieu d'en exagérer la portée. Car il me paraît difficile de croire qu'un homme comme cet universitaire, qui a dû prendre le temps de lire le torchon qu'était Mein Kampf ait pu accepter de jouer les conseillers du futur Führer sans s'offusquer d'une telle croisade antisémite ! L'idée répandue qu'il ait pu lier des liens amicaux avec lui lors de son emprisonnement à Landsberg-am-Lech et qu'il ait pu également être un adepte nazi, me semblent donc difficilement admissible et s'il y a eu des visites à la prison où le futur dictateur était détenu, il est plus probable que les relations des deux hommes aient été épisodiques et distantes. Ce qui me semble plutôt avoir prévalu dans ces rencontres à Landsberg étaient les liens d'amitié qui unissaient l'un des élèves de l'enseignant, le jeune Rudolf HESS, futur dignitaire nazi, à son professeur de géographie. Des liens d'amitié qui seront utiles à celui-ci après la promulgation des lois de Nuremberg défavorables aux Juifs et donc au père de l'épouse d'HAUSHOFER. 

    Issu d'une famille d'artistes et d'universitaires, cet ancien général de brigade et enseignant à l'Académie de guerre (1904) a très vite été amené à se passionner pour les échanges géopolitiques et la géographie après avoir été blessé pendant une courte carrière militaire en tant qu'officier d'artillerie. Selon l'écrivain Stefan ZWEIG, la culture de cet attaché militaire allemand était universelle. On a également prétendu que la paternité du terme d'espace vital ou Lebensraum venait de ses échanges avec HITLER mais il n'est pas du tout certain que HAUSHOFER ait livré à l'idéologue du national-socialisme un tel concept, ou du moins sous cette forme, même s'il peut lui avoir involontairement fourni un thème de réflexion. Car il entendait plutôt dépasser les nationalismes et voulait contribuer, par ses écrits, à l'émergence de "grands espaces continentaux" formés de nations solidaires et en aucun cas pousser HITLER à prévoir de conquérir les espaces qui auraient pu manquer au peuple allemand et à assassiner ceux qui y vivaient. Même s'il était, lui aussi, opposé aux dispositions du traité de Versailles qui avaient contribué à créer de véritables poudrières à des endroits bien précis comme à la frontière polonaise, à Danzig ou en Tchécoslovaquie. En 1945, lorsqu'il sera arrêté, HAUSHOFER se défendra d'avoir pu inspirer et d'approuver la politique nationale-socialiste d'annexion des territoires étrangers non habités par des Allemands, tout en reconnaissant cependant avoir approuvé l'annexion des territoires où certains d'entre eux vivaient (Tyrol du Sud, Sudètes). D'autant que partisan d'une alliance avec l'Union soviétique, il défendra celle-ci dans les colonnes de son journal, réservant dès 1939 un accueil chaleureux au pacte germano-soviétique, avant, naturellement de condamner le déclenchement de l'offensive nazie à l'est, un avis qui sera fatal en 1941 à la publication du journal qu'il avait créé. Cette opposition marquée à l'égard des nazis lui vaudra d'ailleurs de connaître les affres d'une dépression car il avait tout mis en oeuvre pour que l'on évite la guerre. Son fils Albrecht qui était aussi devenu son collaborateur attitré sera d'ailleurs tué par les nazis.

    Privé en 1944 de la protection de HESS qui s'était envolé pour l'Angleterre trois ans plus tôt, HAUSHOFER sera arrêté par la Gestapo après l'attentat du 20 juillet 1944 et déporté à Dachau. Sa maison sera perquisitionnée comme elle l'avait déjà été dès mars 1933 par un commando national-socialiste. Jouissant jusque-là de l'aide de Rudolf HESS qui avait remis à la famille HAUSHOFER le 19 août 1933 une "lettre de protection", l'enseignant et ses fils avaient longtemps conservé leurs postes universitaires et avaient pu en acquérir de nouveaux, malgré les protestations des "enragés" à propos de l'ascendance de leur épouse et mère. Nommé Président de l'Académie allemande en mars 1934, HAUSHOFER l'était même resté jusqu'en avril 1937 et bien après la promulgation des lois raciales de Nuremberg. Considéré, sans aucun doute à tort, comme l'un des inspirateurs du nazisme, et arrêté par les Américains après la guerre, il sera déchu de son titre de professeur honoraire, privé de sa pension, et il se suicidera désespéré le 10 mars 1946 en compagnie de son épouse Martha, dans leur propriété du Hartschimmel, près de Munich.

    Heureusement qu'il s'est trouvé d'autres historiens pour contredire l'influence ésotérique qu'aurait pu avoir l'universitaire sur l'idéologie nazie (svastika, création de l'élite SS, participation à des sociétés secrètes comme l'Ordre de THULE). Hans-Adolf JACOBSEN dira à ce propos que l'enseignant avait été plutôt désarmé devant la nature révolutionnaire du nazisme et que sa bonhommie et sa gentillesse proverbiales, ont été le fruit de cette convivialité baroque dont ses initiatives porteront la marque et le caractère. Je concluerais en me référant à un propos de l'une de ses relations, l'auteur juif Stefan ZWEIG qui restitue parfaitement ce que l'on reproche encore de nos jours à HAUSHOFER : « Personnellement, HAUSHOFER n'a jamais, à ma connaissance, occupé dans le parti une situation en vue, peut-être n’a-t-il même jamais été membre du parti ; je ne vois nullement en lui, comme les habiles journalistes d'aujourd'hui, une éminence grise démoniaque qui, cachée à l'arrière-plan, ait pu combiner les plus redoutables plans et les souffler au Führer.»

    Et vlan !

    Louis PETRIAC

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  • Août 1944... Paris allait-il brûler ?

    C'est clair, Paris n'aurait pas dû survivre en août 1944 à la guerre et les premières images du reportage qui suit sont saisissantes d'effroi ! Du moins si l'on en croit une théorie qui a longtemps été celle propagée sur ces événements parisiens d'août 1944. Evénements qui ont trouvé leur fondement au début des années soixante à la suite de la publication de deux ouvrages, l"un du général Dietrich von CHOLTITZ, dernier commandant militaire en poste à Paris puis celui de LAPIERRE et COLLINS qui donnera lieu au tournage de la célèbre fresque : Paris, brûle-t-il, tournée en 1966 par le cinéaste René CLAIR. Un second film : Diplomatie tourné bien plus tard et faisant été d'une intervention du consul de Suède NORDLING ne sera pas plus précis quant au rôle joué par les uns et les autres. Comme si un mythe avait solidement supplanté la vérité !

    Août 1944... Paris a failli avoir chaud, menacé de destruction ! La réalité !

    Or, si le 23 août un ordre de destruction de Paris avait été donné par Adolf HITLER au gros général, celui-ci n'aura, ni le temps, ni les moyens de mettre en oeuvre cette destruction faute de suffisamment d'hommes pour mettre à feu les engins de destruction qui avaient été déposés dans les principaux monuments de la capitale !  Il ne sera donc jamais et en aucun cas question des états d'âme du général et de son possible refus de détruire Paris et tous les moyens d'accès afin d'empêcher la progression alliée, dont l'ensemble des ponts sur la Seine ! Après sa reddition, et dès le 26 août un missile destructeur V1 devait d'ailleurs être lancé du Pas-de-Calais pour détruire ce qui avait échappé aux nazis au comble d'un accès de mauvais humeur du dictateur nazi; mais le général Hans SPEIDEL en charge de l'opération n'aurait pu ou voulu donner une suite à cet ordre. Ce qui lui vaudra d'être ensuite arrêté par la Gestapo. Et si un bombardement de la Luftwaffe sera entrepris le 27 août, il sera, là aussi, trop tard pour influer le cours des événements, les nazis ne disposant plus de suffisamment d'avions pour y parvenir. D'après le documentaire fort intéressant que vient de réaliser Françoise CROS DE FABRIQUE et diffusé sur la CINQ et la chaîne parlementaire LCP SENAT, d'autres tentatives suivront lesquelles, plus dangereuses, auraient pu faire mouche. Notamment celle de lancer de Belgique des V2 dont l'imprécision fera en septembre qu'ils ne détruiront en atterrissant que des sites de la banlieue parisienne comme Maisons-Alfort.

    D'abord sur le front de Normandie, et cela paraît exact, le gros général était déjà pénétré d'un sentiment sinon d'une conviction, celle que l'Allemagne allait perdre la guerre. Surtout après son entretien du 14 août avec Adolf HITLER à la Tannière-du-Loup à l'est de l'Allemagne, où ce dernier avait failli être victime d'un attentat le 20 juillet précédent, attentat dont il était ressorti diminué et empêtré dans une paranoïa tenace. Il semble donc qu'en capitulant le 25 août, von CHOLTITZ ait voulu se donner une chance de ne pas siéger lui aussi aux tribunaux d'après-guerre et, plus tard, dans son ouvrage de confidences, de redorer son blason après les horreurs qu'il avait ordonnées aux Pays-Bas. Malgré le fait qu'il détestait les Français et que s'il avait pu en 1944... D'autant qu'en mai 1940, von CHOLTITZ était encore de ceux qui s'étaient illustrés dans d'horribles faits d'arme pendant lesquels, sans la moindre émotion, il avait ordonné à Rotterdam, aux Pays-Bas, des bombardements et des destructions impitoyables. Avant d'une main de fer de se dresser contre les Soviétiques à Sébastopol puis contre une offensive américaine en Italie. Un grand défilé de troupes allemandes étant resté le lendemain sans effet, un probable soulèvement des Parisiens était désormais attendu à la mi-août 1944.

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